La ménopause est un vilain mot. C’est ce que considère la plupart des femmes quand elles commencent à y penser. L’avancée en âge, le suivi chez le gynécologue, des modifications du cycle et voilà que la réalité nous rattrape : le temps passe. Dans le conscient collectif féminin, la ménopause résonne bien plus fort que le simple arrêt du fonctionnement ovarien. Ça ressemble au début de la fin…
De plus, la ménopause est très médicalisée. On peut avoir la sensation qu’on doit la gérer comme une pathologie tant les messages autour de son déclenchement sont alarmants. Ostéoporose, cancers, accélération du vieillissement… Il est préconisé plusieurs types d’examens, parfois systématiques dans le but de « surveiller ». Les femmes peuvent avoir la sensation de devenir des êtres fragiles et à risque dès l’annonce du passage à la ménopause.
Les tous premiers signes de changements hormonaux débutent vers 45 ans. Et la périménopause, phase préalable à la ménopause, peut durer 10 ans. On peut donc se permettre de parler d’étape plutôt que de fin. Et au regard du fait que l’espérance de vie d’une femme en France est de 85 ans, cela laisse encore beaucoup de temps pour profiter de la vie.
Dans ce billet, nous avons décidé de répondre à des questions courantes, sources d’inquiétude pour les femmes concernées : poids, bouffées de chaleur, peau, sexualité. Notre but est évidemment de permettre aux femmes de vivre ce passage en toute sérénité.
Qu’est-ce que la ménopause ?
Dans la vie d’une femme, la ménopause désigne la période où elle devient infertile.
Les ovulations commencent d’abord par se raréfier avant de disparaître définitivement et la production de progestérone puis d’œstrogènes s’arrêtent. Le corps continue à construire une forme d’œstrogène appelée estrone, grâce au tissu adipeux et aux glandes surrénales. Mais la quantité est alors 2 fois moins importante.
Physiologiquement, on considère qu’une femme est définitivement ménopausée lorsque l’arrêt des menstruations est constaté pendant plus 12 mois consécutifs.
Le rôle des œstrogènes est plus important qu’on ne le pense. En dehors de la reproduction, elles servent plusieurs mécanismes chez la femme, tels que le renouvellement cellulaire, l’activation métabolique, la pression sanguine, le bon fonctionnement cardio-vasculaire et le maintien de l’intégrité osseuse.
1 – A la ménopause, les bouffées de chaleur sont inévitables et insupportables.
C’est faux. 70 à 75% des femmes en Europe rapportent ressentir des manifestations vasomotrices. On parle des bouffées de chaleur diurnes et des sueurs froides nocturnes. Donc, peut-être allez-vous faire partie des heureuses qui ne les ressentent pas du tout.
De plus, l’expression de la bouffée de chaleur varie en intensité et en durée d’une femme à l’autre. C’est selon la sensibilité de chacune.
Ces sensations sont dues à la baisse des œstrogènes qui entrainent une modification du métabolisme et notamment de la glande responsable de la production de chaleur : l’hypophyse.
Peut-on modifier l’intensité des bouffées de chaleur si on est gênée ? La réponse est oui. Les racines de Yam mexicain sauvage autrement appelé igname sauvage contribuent à diminuer l’inconfort des bouffées de chaleur de la ménopause. Les fruits du Gattilier et les racines d’Actée à grappes agissent également sur cette problématique. L’usage de ces plantes est toutefois déconseillé pour les femmes allaitantes ou avec des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein. Dans ce cas de figure, il sera alors plus intéressant d’apaiser le système nerveux pour diminuer au maximum les effets inconfortables. N’hésitez pas à consulter un professionnel si vous avez un doute.
2 – La ménopause va me faire grossir ?
Avec la ménopause, les besoins énergétiques de la femme diminuent et le métabolisme est revue à la baisse. Il est donc vrai que l’on peut prendre du poids si on ne s’adapte pas. Toutefois, le changement ne se fait pas systématiquement au moment de la ménopause. Mais il est plutôt constaté sous forme de prise de poids graduelle tout au long de la péri-ménopause.
On ne prend donc pas 10 kilos d’un coup lors de la déclaration de la ménopause. En revanche, les hormones sexuelles féminines agissent sur la répartition des graisses corporelles de la femme et leur stockage. Outre le fait que la silhouette se modifie par un « glissement » des rondeurs, il est surtout rapporté une prise de poids localisée sur le ventre. Cet épaississement tend à se stabiliser plusieurs années après la déclaration de la ménopause.
Gageons également du fait que les œstrogènes interviennent dans l’intégrité des os, des muscles, du système cardio-vasculaire, de la peau, des cheveux…
A la ménopause, il y a donc une réelle nécessité à se pencher sur le contenu de son assiette. Il faut favoriser des sources alimentaires de bonnes qualités avec une vraie richesse nutritionnelle. Cela signifie utiliser des produits bruts, cuisinés maison sans trop d’ajouts avec des cuissons douces. Privilégiez les aliments bios et de saison.
Soyez attentives sur vos apports en protéines de toutes origines : animales et végétales. Limitez les sucres et soyez attentives à prioriser les aliments à indice glycémique faible.
3 – Avec l’âge, les hommes mûrissent, les femmes flétrissent…
Voici une expression bien rude pour les femmes… Il est vrai que le soutien de la peau est lié aux œstrogènes. Ils participent au renouvellement cellulaire de la couche profonde de l’épiderme. Leur disparition impacte la synthèse du collagène. En conséquence, la peau s’affine et devient plus sensible.
Cependant, il est évident que l’aspect de la peau n’attend pas la ménopause pour se dégrader. Si on fume, si on prend le soleil sans protection, si on mange beaucoup trop de sucres ou si on n’hydrate pas sa peau, on favorise le vieillissement prématuré de cette dernière.
Alors avant même de penser à l’impact de la ménopause, essayer de réfléchir à tout ce que vous pouvez améliorer dans votre hygiène de vie. Puis, pensez aux cures de collagène et aux huiles de graines d’Onagre et de Bourrache. Elles sont connues pour maintenir l’hydratation et la souplesse de la peau et des tissus. Vous pouvez d’ores et déjà considérer cette solution complémentaire pour vous aider.
4 – La sexualité s’appauvrit à la ménopause
C’est absolument faux. Si la fécondité s’éteint, féminité, sensualité et sexualité sont toujours présentes. Le désir n’est plus lié à l’instinct archaïque primaire de reproduction ou aux variations du cycle. Il peut donc s’exprimer plus sereinement. Il ne faut absolument pas associer fécondité et sexualité. Après la cinquantaine, la femme se déleste de nombreuses obligations. Le planning des tâches est beaucoup moins chargé et les couples retrouvent enfin du temps pour eux.
Précédemment, nous avons évoqué le manque d’œstrogènes et ses conséquences sur l’affinement de la peau et éventuellement un assèchement des muqueuses. Les femmes peuvent constater de la sécheresse vaginale, des sensations d’irritations pendant et après les rapports, des inconforts urinaires sans présence d’infections spécifiques.
La modification de la flore intime des femmes est à prendre en considération. La bonne bactérie majoritaire de la flore vaginale est le Lactobacillus Crispatus. Penchez-vous sur cet équilibre. De plus, Onagre et Bourrache ci-avant évoquées seront d’un grand secours. Les oméga 7 issus de l’huile d’Argousier sont également reconnues pour favoriser une bonne hydratation.