Et puis, un matin, ça ne fonctionne plus… C’est l’épuisement professionnel. Il n’y a plus de bois à jeter dans le feu. Le corps a dit STOP, d’un coup.
Habituellement, il ne faillit jamais. Il vous suivait jusqu’au bout de tous vos combats. D’ailleurs, on ne l’entendait plus vraiment ces derniers temps. Il faisait ce qu’on lui disait. Eviter de dormir, répondre au téléphone à 22h00, lire des mails au saut du lit, courir après le métro ou le train, se repaître de rien, il se laissait molester sans réagir. Et là, plus rien.
Le burnout, c’est le point de non-retour. L’intelligence du corps qui informe que cette fois, ça suffit. Il faut mettre un terme à l’insurmontable. On ne peut pas vivre dans le stress chronique et uniquement que pour le travail. Alors, le corps se met en veille minimum. Impossible de se lever, de réfléchir, de travailler, il est temps de récupérer.
Sans le savoir, on vient d’entrer dans une longue période de rétablissement. Il va falloir de la patience, de la douceur avec soi, du repos, de bons réflexes d’hygiène de vie et un accompagnement psychologique.
On vous propose de comprendre le burnout pour vous aider au mieux ou répondre aux personnes pour qui un proche est touché.
1 – Qu’est-ce que l’épuisement ?
Il est impératif de distinguer l’épuisement général d’une dépression mentale ou d’un syndrome de fatigue chronique physique. La haute autorité de santé décrit le burnout comme un syndrome d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel.
Le burnout est donc la conséquence d’une période de surmenage intense où la personne finit par se retrouver dans l’incapacité totale de solliciter tous types de ressources personnelles internes. Il est le résultat de plusieurs phases successives :
- La phase d’alarme est l’amorce du processus.
Elle peut prendre naissance par le cadre professionnel. La personne bénéficie d’une promotion ou d’une nouvelle mission parfois subie dans un contexte stressant où on la pousse à se challenger. Cette phase peut également débuter suite à un évènement de la vie privée. On peut se réfugier dans le travail après un décès, une maladie d’un proche ou une rupture amoureuse.Cette phase nous parle alors d’euphorie, de sentiment de maitrise et de contrôle et de galvanisation personnelle avec un ressenti de reconnaissance ou d’importance. C’est le syndrome Wonder Human aux multiples pouvoirs. La personne commence cependant à avoir des comportements irritables, une digestion et un sommeil perturbés dans la mesure où elle ne relâche jamais la pression. - La phase de burn-in est autrement appelée phase de résistance.
C’est ce long moment où on entre dans la lutte contre soi-même. Anormalement, le corps s’adapte au stress chronique. Il réclame à manger, du repos, du sommeil mais l’attention est focalisée sur le travail. « Il faut tenir » malgré la fatigue qui s’intensifie. La pression ne faiblit pas et le sujet se pousse dans tous les retranchements possibles. Il y a une hausse significative de cortisol dans le corps. L’individu « brûle » non seulement ses ressources vitales mais subit de l’inflammation.
Notons également un vieillissement prématuré induit par une forte oxydation et une régénération cellulaire compliquée.
La personne refuse de se reposer et tente de trouver des solutions inadéquates pour tenir le coup : tabac en excès, consommation de cafés ou d’excitants… Il peut y avoir une perte de poids et les nuits sont très réduites.
Il s’en suit des palpitations, des tremblements, des douleurs diverses, une certaine cacophonie mentale et cognitive, des troubles de la mémoire, etc… La personne se sent légèrement déprimée et commence à manquer d’entrain. - La phase de burnout suit une très brève phase de rupture.
La personne peut commettre un acte dangereux contre elle-même ou envers les autres. Elle ressent par moment une colère irascible puis du désespoir.
Pour d’autres, le burnout se manifeste par une absence totale de réactions. Il n’y a plus d’énergie disponible.
Mais souvent, l’individu prend conscience de son état alors qu’il se rend chez son médecin traitant pour lui signifier sa fatigue extrême.
Dans tous les cas, le sujet se retrouve propulsé dans un état de déprime avec des angoisses et une grande démotivation pour tout ce qui l’entoure. On peut également constater une absence de ressentis émotionnels déstabilisante pour l’entourage.
2 – Les solutions d’urgence
Le médecin traitant va généralement enclencher une mise en arrêt maladie. Il est impératif d’être sorti du contexte de stress afin de stopper le cycle infernal dans lequel la personne se trouve.
La mise en arrêt peut aller de 2 mois à plus d’un an. Le retour de la pleine vitalité est long. Il l’est d’autant plus lorsque le sujet prend conscience de ce qui s’est passé. La lecture de la phase de résistance devient un traumatisme psychologique.
L’accumulation et l’accroissement de tâches à accomplir ont participé à la mise en place du processus. A tel point que le travail ou la mission était devenu le seul et unique sujet important. Parfois, la personne réalise qu’elle a été victime d’irrespect de la part d’autrui. De la colère et de la rancœur peuvent venir teinter le burnout.
- Favoriser le repos et le sommeil
L’une des premières sources de récupération et de régénération intense est le sommeil. Et la sieste est idoine pour retrouver de la vitalité.
L’Eschscholtzia californica est une plante reconnue pour participer à la relaxation et au bien-être nocturne. Elle peut s’avérer être d’une grande aide dans le cas du burnout. La Mélisse aide également à trouver le sommeil. - Entretenir la relaxation
La sophrologie est une aide majeure en ce qui concerne la sortie du burnout. Les outils et techniques propres à la sophrologie apprennent à développer la sérénité et une nouvelle conscience de soi. Mouvements fluides, respirations profondes, elle permet de reconnecter corps et esprit dans la douceur et la bienveillance.
Cette discipline se pratique en groupe. Mais avec le temps, on peut également l’inclure à sa routine bien-être à la maison. Elle va participer à réécrire un peu l’histoire par laquelle le sujet vient de passer vers une vision apaisée.
La remise en contact avec le contexte stressant doit se faire progressivement. La personne peut se sentir très angoissée rien qu’à l’idée de voir des collègues ou son lieu de travail. Pour certains, il peut s’en suivre une incapacité totale d’y retourner. La reconversion ou l’inaptitude sont parfois des pistes à envisager.
3 – L’indispensable approche psychologique
Outre la fatigue physique, le burnout touche toutes les facultés mentales. La mémoire s’échappe, la logique est difficile, les relations aux autres sont quelquefois teintées de froideur ou de cynisme.
Prendre conscience que l’on a été oppressé est difficile à admettre, d’autant plus si l’on a perdu ses moyens sur son lieu de travail. Parfois, on a honte. Parfois, on culpabilise.
C’est ainsi que l’on soulève des profils de personnes à risque.
- Il y a d’abord ceux qui ont déjà connu des drames dans leur vie et se savent tenaces. Leur résistance au stress est plus importante que d’autres.
- Il y a ceux qui ont reçu l’éducation du mérite. Admettre la fatigue est totalement contraire à leurs valeurs morales. A l’arrêt, ils peuvent se sentir inutiles.
- Les personnes avec une faible estime d’elle-même sont plus vulnérables au burnout. Elles vont souhaiter compenser leur sentiment d’infériorité en travaillant trop.
- Enfin, les personnes ayant des troubles de l’attention et de l’hyperactivité peuvent se retrouver en épuisement.
Il est donc indispensable d’être accompagné pour comprendre ce qui s’est passé. Mais surtout l’accompagnement psychothérapeutique permet de mettre en lumière les comportements et les schémas d’action d’une personne. Il est alors temps de déconstruire sa vision du monde pour en créer une autre où l’on ne se mettra plus en danger.
Le burnout est une problématique dont on sort difficilement seul. Il est nécessaire de se faire aider par des professionnels.
4 – Soutenir son corps dans ses fonctions vitales
Il va s’en dire qu’une alimentation riche et vivante est incontournable pour récupérer rapidement en énergie. Il faut du frais, du bio, de la qualité et de la variété dans l’assiette. Cela permet de reprendre de l’appétit et de profiter des vitamines B et de la vitamine C nécessaires à notre métabolisme pour se sentir en bonne forme.
La Rhodiola, appelée orpin rose sibérien, a été l’une des premières plantes mises en lumière par le pharmacien russe Nicolaï Lazarev lors des premiers travaux de recherche sur les adaptogènes dans les années 50. Cette plante permet d’aider l’organisme à supporter le stress et la fatigue.
La gemmothérapie regorge de plantes merveilleuses en cas d’épuisement intense. Le cassis, le chêne et le sequoia en bourgeon aident à lutter l’épuisement et ramènent de la tonicité.
Prenez soin de vous
L’Equipe VIT’ALL®